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À la découverte du patrimoine - Bazouges-la-Pérouse

à Bazouges-la-Pérouse
1.0 km
  • Selon les historiens, la fondation de Bazouges-la-Pérouse remonte à l’époque gallo-romaine. Bazouges vient du latin basilica signifiant marché, puis église. Pérouse ou pedra « la pierre » fait référence au sous-sol géologique composé d’un granit de qualité exceptionnelle sur lequel la cité s’est construite.
    Bâtie sur une éminence rocheuse, aux confins de deux cités majeures : Corseul, capitale des Coriosolites et Rennes, capitale des Riedones, la cité domine un large territoire qui s’étend...
    Selon les historiens, la fondation de Bazouges-la-Pérouse remonte à l’époque gallo-romaine. Bazouges vient du latin basilica signifiant marché, puis église. Pérouse ou pedra « la pierre » fait référence au sous-sol géologique composé d’un granit de qualité exceptionnelle sur lequel la cité s’est construite.
    Bâtie sur une éminence rocheuse, aux confins de deux cités majeures : Corseul, capitale des Coriosolites et Rennes, capitale des Riedones, la cité domine un large territoire qui s’étend jusqu’à la forêt de Villecartier. Cette forêt d’environ mille hectares était traversée par des voies anciennes, gauloises ou romaines.
    à la frontière de trois diocèses Rennes, Dol-de-Bretagne et Saint-Malo, Bazouges-la-Pérouse a longtemps été une place commerciale.
    Dès le XIe siècle, la cité possède un marché attestant de l’ancienneté de Bazouges.
    Les maisons du centre, construites sur un parcellaire étroit et profond hérité du Moyen-Âge, témoignent du dynamisme de la ville à cette époque.
    Au début du XVIe siècle, Bazouges-la-Pérouse est une cité marchande et prospère qui compte cinq mille habitants, du même ordre qu’à Combourg ou Dol-de-Bretagne, mais les guerres de religion fragilisent la cité et bousculent son équilibre économique.
    Témoins de l’activité artisanale, les rues portent le nom d’anciens corps de métiers qui les animaient. Ainsi l’on trouve la rue de la Poterie ou la rue des Forges qui attestent des activités passées.
    Aujourd’hui, l’histoire et le patrimoine de la ville inspirent la création artistique. Les œuvres contemporaines, visibles dans les galeries du centre ou dans les jardins du château de Bellevue, racontent l’histoire de cette cité millénaire.

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Points d'intérêt
1 Les halles
Au cours du XIXe siècle, le bâtiment, occupé autrefois par le siège de la justice de paix et la prison, est transformé en halles de marché en partie basse et accueille la mairie à l’étage. L’édifice est détruit en 1911 et remplacé quelques années plus tard par des halles dans le style Baltard, pavillon en métal et verre. Ces dernières sont démontées en 1961 mais la place de la mairie continue d’accueillir le marché tous les jeudis.
2 La maison des pendus
Lors des remaniements de l’église, des pierres devenues inutiles ont été réemployées dans plusieurs édifices de la ville.
Des modillons à têtes sculptées provenant de l’ancienne église et remontés en haut de la façade d’une maison, 4, place du Monument, lui ont valu l’appellation évocatrice de « maison des pendus ».
3 La maison du procureur du roi
La maison du procureur du roi se distingue des autres constructions par la qualité de son appareil de granit, sa corniche à modillons et sa fenêtre d’angle, à l’étage ,qui porte la date de construction de 1604. Quelques éléments architecturaux attestent de son usage. Si elle a appartenu dans un premier temps à un riche marchand bazougeais comme le suggère les grandes pierres d’étal, elle a ensuite été la maison du procureur du roi, magistrat en charge des affaires judiciaires.
4 Le Village, centre d’expérimentations artistiques
Le Village fédère les Bazougeais autour de la création depuis 1994. Dans un premier temps, d’anciennes boutiques vacantes accueillaient une centaine d’artistes pendant la saison estivale. Aujourd'hui, Le Village propose des expositions d’œuvres contemporaines au sein de trois galeries réparties dans la ville. Il a également mis en place un parcours permettant de découvrir les différentes œuvres visibles dans les rues de la cité.
5 L’église Saint-Pierre et Saint-Paul
La proximité avec le Mont-Saint-Michel, à vingt-sept kilomètres, a entraîné le développement d’une intense vie religieuse. L’église de Bazouges-la-Pérouse est un des édifices les plus imposants de la région et son histoire est singulière.
Jouxtant le mur nord d’un petit monastère fondé au VIIe siècle, une église paroissiale est fondée par les moines de l’abbaye de Marmoutiers. Ainsi les moines célèbrent leurs offices dans la « haute église » au sud, tandis que « l’église basse » au nord est réservée au culte paroissial.
Au XIIe siècle, les moines de l’abbaye de Rillé de Fougères réunissent les deux édifices préromans en une seule et vaste église. Ils ne sont distincts que de quelques marches et par des grilles en fer forgé. Au XIXe siècle, l’édifice est profondément remanié. Un seul chevet est conservé et l’église passe de six à trois vaisseaux : une nef centrale et deux bas-cotés. Étonnamment et conformément aux plans d’Anger de La Loriais, l’église est désorientée : le chevet étant situé à l’ouest, alors que traditionnellement les édifices chrétiens sont orientés vers l’est, en direction du soleil levant.
Pour la construction de cette nouvelle église, de nombreux éléments anciens sont réutilisés et un second clocher surmonté d’une flèche de granit est ajouté en 1885 par Arthur Regnault, architecte rennais reconnu.
6 La maison de Sandrine
Cette maison du XVIe siècle, qui semble être une ancienne maison de marchand, témoigne de la vie commerciale qui animait la cité. La fenêtre au rez-de-chaussée possède une pierre d’étal permettant de présenter les marchandises.
Elle a conservé à l’étage son pan de bois d’origine dont l’encorbellement, une avancée en saillie, permet de protéger les niveaux inférieurs du ruissellement des eaux de pluie. La maçonnerie en moellons irréguliers à la base du mur correspond au niveau des fondations et indique que le niveau de sol a été rabaissé, ce qui expliquerait la hauteur de la pierre d’étal.
Par ailleurs, les ouvertures de la façade nord ont été remaniées au XIXe siècle.
7 La maison d’Angèle Vannier
Née en 1917 à Saint-Servan, près de Saint-Malo, Angèle Vannier grandit à Bazouges. À vingt ans, devenue aveugle, elle arrête ses études de pharmacie et se tourne vers la poésie. Dans son recueil Le sang des nuits publié en 1966, elle écrit « j’ai pris la nuit comme un bateau prend la mer ». Elle se fait connaître notamment grâce au Chevalier de Paris, chanté par Édit Piaf en 1950.
8 Le parc de Bellevue
Le parc abrite une demeure en granit construite pendant les années 1830. Après la Seconde Guerre mondiale, Monsieur et Madame Boûts achètent le château et le transforment en école privée pour les enfants en difficulté : l’école du « Gai-Savoir ». Fermé en 1978, le site accueille désormais dans son parc, ouvert à la visite, un théâtre vert ainsi que diverses œuvres contemporaines.
9 Les « remparts »
La rue des douves est en partie bordée de hauts murs construits à la fin du XVIe siècle lors des guerres de religion. En 1588, les habitants, pour se prémunir des attaques des protestants construisent ces « remparts » qui sont encore partiellement visibles. Cela n’empêchera pas la ville d’être mise à sac et rançonnée par le gouverneur de Rennes à la tête d’une troupe anglaise en 1590. Les guerres de religion sonneront le glas de la prospérité de la cité.
10 Le manoir du Colombier
Cet hôtel urbain fut bâti à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle pour la famille Lemarchand, dont plusieurs membres ont détenu, à Bazouges-la-Pérouse, des charges de justice. On peut voir leur monogramme sur le linteau de l’ancienne fenêtre du rez-de-chaussée. Cette riche demeure témoigne d’une période faste, pendant laquelle les Bazougeais ont construit de grandes maisons avec de larges ouvertures. Elle se distingue par sa porte cochère et, dans la cour, sa tourelle à pans coupés qui abrite un escalier en pierre, en vis, semblable à celui des manoirs de l’époque.
11 Le jardin de la Motte
Ce jardin occupe l’emplacement de l’ancienne motte féodale, sur laquelle se situait, au début du Moyen-Âge le premier château de Bazouges-la-Pérouse. Au XVIIIe siècle, le terrain, mis aux enchères par le roi de France, Louis XV, est racheté par un particulier pour 200 livres.
12 Le château de la Ballue
À six kilomètres de la ville, ce château était le siège de la seigneurie de Bazouges et exerçait, à ce titre, le droit de haute justice. Il fut reconstruit, sur l’emplacement d’une première forteresse, au cours de la première moitié du XVIIe siècle par Gilles Ruellan, personnage étonnant que son ascension fulgurante mit à la tête d’importantes seigneuries.
Le domaine de la Ballue possède des espaces verts remarquables. Les jardins de topiaires, (arbustes taillés en forme) recréés par le paysagiste Paul Maymont au XXe siècle s’inspirent des jardins baroques tels qu’ils existaient en France aux XVIe et XVIIe siècles.
13 L’auge des sabotiers
La vie de la cité est liée à la forêt de Villecartier,véritable ressource pour le développement de Bazouges-la-Pérouse. La forêt était, notamment, un lieu important de fabrication de sabots. Certaines familles étaient chargées de la production en utilisant le bois de hêtre, tandis que d’autres s’occupaient de la vente. Un lien fort existe entre la forêt et la cité : les familles qui travaillaient le bois, pour les plus riches, possédaient une maison en ville pour vendre leur production. Une part importante de celle-ci était écoulée au marché des Lices à Rennes. Le dernier sabotier a quitté la forêt de Villecartier en 1933.
Cette dernière abrite une auge taillée directement dans le granit. Elle permettait aux sabotiers de laver leurs outils et servait d’abreuvoir aux animaux. En effet, pour certaines familles la forêt n’est pas seulement un lieu de travail mais un véritable lieu de vie.
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